A l’instar de tous les fouilles archéologiques, le projet de recherche de la villa d’Aiano-Torraccia di Chiusi requiert un important budget. En effet, les besoins ne se limitent pas seulement à la campagne de fouilles annuelle, bien que celle-ci constitue la principale charge financière, mais des ressources sont nécessaires tout le reste de l’année afin de mener le projet à son terme (recherches, publications, colloques, chercheurs, etc.). Depuis le début du projet, en 2005, jusqu’à aujourd’hui, l’organisation administrative, financière et logistique n’a cessé de se perfectionner pour réduire au maximum les coûts annuels et trouver divers soutiens économiques (publics et privés).
Nous verrons dans le développement suivant que d’importants efforts financiers ont été réalisés, notamment au niveau du personnel et du transport, durant les dernières années. Ces restrictions budgétaires ont été nécessaires suite aux fonds réduits dont dispose le projet actuellement. Malheureusement, cette situation n’est tenable que pendant une période limitée et les restrictions sont souvent répercutées sur les fonds propres des bénévoles, chercheurs et gestionnaires du projet (mise à disposition de leurs véhicules, trajets en avion non remboursés, etc.).
Si vous souhaitez soutenir le projet et défendre ses valeurs intrinsèques, nous vous invitons à prendre contact avec le Professeur Marco Cavalieri, directeur scientifique de la mission.
Le coût de la fouille archéologique
L’ensemble des dépenses liées au bon déroulement de chaque campagne de fouilles peut être divisée en sept points budgétaires : personnel, logement, transport, frais d’alimentation, communication, frais de matériel, déplacement de terre. En moyenne, les coûts de personnel (31%) et de logement (21%) sont respectivement les plus élevés. Viennent ensuite les frais de chantier, en l’occurrence le matériel de fouilles (15%) et le transport de terre (13%), ainsi que les frais alimentaires (12%). Finalement, les dépenses les moins conséquentes sont généralement le transport et la communication (4%).
Les frais de personnel comprennent la rétribution des archéologues et des divers spécialistes mobilisés tout au long de l’année (prospections géo-électriques, analyses du matériel, restauration, etc.). Ces dernières années, une hausse importante des dépenses liées au personnel se justifie par la nécessité de restaurer la mosaïque de la salle triabsidiale. Ces opérations ont été entamées en 2017 et se poursuivront encore ces prochaines années.
Le logement correspond à la location d’un hébergement pour les étudiants, archéologues et collaborateurs pour la durée de la fouille. Depuis 2016, nous occupons divers appartements situés à moins de 5 km du site, réduisant les frais de déplacement quotidiens.
L’achat de matériel de fouilles est inhérent à tout chantier. Il peut autant s’agir de l’acquisition de divers outils (pelles, pioches, brouettes, etc.), que de tonnelles pour s’abriter du soleil ou bien de bâches pour recouvrir le site à la fin de chaque campagne. Ces dernières permettent de protéger, au mieux, les structures pendant l’hiver.
Bien qu’ils pourraient être intégrés aux dépenses liées au matériel, les frais de déplacement de terre sont présentés indépendamment, car il s’agit d’un important investissement annuel. En effet, il est indispensable de retirer l’épaisse couche d’humus qui recouvre les vestiges et zones d’intérêt stratigraphiques sur le site de la villa d’Aiano-Torraccia di Chiusi. Ceci nous permet de gagner de gagner un temps considérable sur le début des opérations archéologiques.
Les frais d’alimentation sont exclusivement destinés à l’achat en grande surface pour réduire les coûts. Le choix a été fait de prendre en charge par la mission l’ensemble des frais alimentaires et de logement pour tous les membres de la mission (étudiants, bénévoles, archéologues).
Le transport correspond aux trajets quotidiens pour se rendre sur le site et revenir au logement. Depuis 2017, la mission a décidé de louer un mini-van qui permet de mutualiser les déplacements et réduire les coûts.
Finalement, une partie du budget est consacré à la communication. Ce point reste assez marginal par rapport au reste des dépenses. Néanmoins, il s’agit d’un élément essentiel pour accroître la connaissance du site auprès d’un plus large public. Pour ce faire, nous imprimons régulièrement des flyers et organisons annuellement une journée porte ouverte sur le site. En 2017, un subside important de la région toscane à des fins de promotions a permis de renouveler les supports didactiques présents sur le site.
Comment nous aider ?
Une fouille archéologique, comme toute activité scientifique d’ampleur, coûte de l’argent. Aujourd’hui, un archéologue doit non seulement briller par ses qualités scientifiques, mais également par sa capacité à trouver des fonds pour financer son projet. Le site de Torraccia di Chiusi, dont vous avez pu découvrir toute la richesse et tout l’intérêt au fil de ces pages, est constamment menacé par le manque de moyens dont souffre, tout particulièrement de nos jours, le monde de la recherche et de l’enseignement. Chaque campagne de fouilles pourrait être la dernière… Or, après plus de dix ans d’efforts, nos canaux de financement se tarissent. Réunir l’argent pour la prochaine campagne s’avère une entreprise extrêmement difficile.
Peut-on imaginer qu’un tel projet se voit contraint de prendre fin alors qu’il reste tant à découvrir ? Peut-on imaginer que la grande tradition archéologique en Italie de notre université se conclue sur une aventure inachevée ? Peut-on accepter que nos jeunes archéologues se voient coupés d’un lieu privilégié de leur formation ? Si, comme nous, vous répondez non à toutes ces questions alors aidez-nous à sauver le site d’Aiano-Torraccia di Chiusi en en parlant autour de vous, en trouvant des sponsors ou en faisant vous-même un don pour la sauvegarde de ce beau projet. Si tel est votre souhait, nous vous invitons à prendre contact avec le Professeur Marco Cavalieri.