Analyses archéométriques sur la céramique
Les céramiques revêtues de rouge qui imitent la sigillée africaine et la « céramique grossière » ont été analysées en utilisant différentes méthodologies analytiques (observations au microscope optique polarisateur, à rayons X, fluorescence à rayons X, microscopie électronique, spectroscopie à infrarouge). Ces analyses ont été réalisées dans l’optique de caractériser les et les des céramiques revêtues de rouge et la composition. On a en outre procédé à un traitement statistique des données afin de regrouper les différents groupes céramiques.
Dans le cas de la céramique grossière l’acroma grezza, des informations intéressantes s’obtiennent de l’observation au microscope optique et électronique qui confirment le réemploi comme démaigrissant de plusieurs matériaux de pierre ayant fait partie des anciennes structures romaines de la Villa (par exemple les nombreux fragments de marbre).
Dans le cas de la céramique à engobe rouge, d’importants résultats ont été obtenus grâce aux analyses micro-chimiques, les principales différences concernent la composition des revêtements : il s’agit d’engobes obtenus en utilisant un argile plus épuré, mais sans enrichissement en minéral de fer.
Emma Cantisani (Céramologue, Université de Florence)
Analyses archéométriques sur les marbres
Sur quelques échantillons de matériaux en pierre se rapportant à l’ancienne structure romaine de la villa, ont été effectuées des analyses archéométriques dans le but de les classifier et d’en indiquer la provenance.
On a ainsi identifié et classifiés des fragments de marbre blancs et jaunes, du porphyre vert antique, du porphyre rouge et différentes brèches (Portasanta, Pavonazzetto). On a également identifié des blocs de matériaux locaux (par exemple en serpentine).
En particulier pour les marbres blancs ont été réalisées des analyses au microscope optique polarisateur, accompagné par des logiciels destinés à l’évaluation de la granulométrie, par des analyses chimiques, minéralogiques et isotopiques afin d’indiquer les possibles zones de provenance des matériaux.
Des procédures analogues ont été appliquées sur les brèches.
Emma Cantisani (Céramologue, Université de Florence)